Résumé :
|
Avec les attentats de Paris et Bruxelles, Da'ech a voulu sidérer les citoyens européens en montrant, par l'assassinat aveugle que tout « mécréant » doit avoir peur des combattants d'Allah. Pour les jihadistes, l'Europe n'est plus seulement une base-arrière, elle est devenue un théâtre d'opération majeur dans un conflit désormais globalisé et dont le chaos syrien et moyen-oriental est l'épicentre.Il aura hélas fallu attendre ces effroyables attentats puis la mise en oeuvre de la stratégie de Vladimir Poutine en Syrie pour que les gouvernements occidentaux, jadis occupés à dénoncer le seul régime syrien et ses alliés, commencent à renouer avec le réalisme géopolitique.Mais l'Occident continue de considérer comme représentants légitimes de l'opposition syrienne des islamistes aussi fanatiques que Jaysh al-islam, ce qui en dit long sur l'alignement des Occidentaux sur leurs étranges alliés du Golfe et d'Ankara.Selon les auteurs, cet alignement explique en partie l'incroyable prolifération des cellules jihadistes en Europe, face immergée d'un iceberg islamiste qui ronge les démocraties de l'intérieur.Loin du géopolitiquement correct, les auteurs proposent une mise en perspective historique des révolutions arabes et du chaos syrien ainsi qu'une réflexion sur les principes de la realpolitik.
|